Danser partout 2025 -

DANSE. PARTOUT. MAI.

Falaise, Potigny, Caen, Argentan, Rabodanges, Saint-Germain-du-Crioult — tu les entends ? Ce ne sont plus des villes, ce sont des corps. Ce sont des bras levés dans le vent de mai. Et ce ne sont plus des dates, ce sont des battements — du 10 au 23, pulsations partagées. En 2025, le festival explose son cadre comme une jupe trop serrée. Fini Danse de tous les Sens, trop sage, trop corseté — maintenant on dit Danser partout.

Et partout, ce n’est pas une exagération. C’est une géographie du geste. C’est une carte redessinée au rythme des pieds nus, des sauts et des portés. Une salle des fêtes devient théâtre. Un jardin, une scène. Un van, une utopie roulante. Trois spectateurs ? Pas plus. Un paysage caviardé, ça se savoure à voix basse. La vitesse est réduite. L’expérience est dense.

Julie Desprairies mène la charge, artiste associée, sœur d’énergie, elle entraîne les groupes amateurs vers la rue, vers le cœur, vers l’inattendu. C’est le 17 mai, ça s’appelle La Grande Rencontre, et ça remue — comme un chœur d’abeilles dans la ville.
Depuis 2003, Chorège fait danser la Normandie. Cette année, la 23e, c’est une révolution douce. Le corps sort de la scène. Il veut toucher, parler, déranger, relier. On ne danse plus pour être vu, on danse pour être là.

Et la danse est là où tu ne l’attends pas. Là où tu fais tes courses. Là où tu poses ta couverture pour un pique-nique. Là où tu t’ennuies en temps normal. Quarante moments. Quarante mouvements. Forêts. Places. Salles. Collines. Gymnases. Silence. Frissons. Un festival ? Non. Une contagion. Un programme ? Non. Une pulsation. Un rendez-vous ? Oui. Avec ce que le corps peut encore dire quand les mots s’effondrent.

Au programme:

Danser partout 2025 – Chorège