Faits d’Hiver 2025

Faits d’Hiver 2025 : La mémoire en mouvement au cœur de la danse contemporaine

Le Festival Faits d’Hiver, rendez-vous incontournable de la danse contemporaine, célèbre sa 27ᵉ édition du 20 janvier au 15 février 2025. Organisé par Christophe Martin et l’Association pour le Développement de la Danse à Paris (ADDP), en partenariat avec micadanses, cette édition se distingue par son exploration inédite d’une thématique fédératrice : la mémoire. Une mémoire vivante, traversant les corps et la matière chorégraphique, entre héritage et réinvention. La 27ᵉ édition de Faits d’Hiver ne se contente pas de célébrer le passé : elle le réinvente, le fait dialoguer avec le présent et ouvre la voie à des créations futures. Entre mémoire et innovation, ce festival s’affirme comme un laboratoire vivant de la danse contemporaine, où chacun pourra découvrir les traces vibrantes d’un art en perpétuel renouvellement.

Une thématique inédite : « Hier contemporain »

Pour la première fois, le festival articule sa programmation autour d’un thème. Comme l’explique Christophe Martin : « Ni recherche du Paradis perdu, ni soumission à l’histoire, mais une constatation brute : la danse se conjugue aussi au passé, ce qui ne met pas en doute sa faculté d’innovation. » Ce fil d’Ariane relie des pièces de répertoire, des recréations et des hommages, témoignant des liens profonds entre passé et présent. L’instantanéité propre à l’acte de création y côtoie les empreintes laissées par les générations précédentes.

 

Une programmation riche et diversifiée

Fidèle à sa vocation de promouvoir une danse d’auteur accessible à tous, Faits d’Hiver associe cette année encore des chorégraphes reconnus et émergents, mêlant esthétiques variées, créations nouvelles et œuvres emblématiques.
Hommages à des figures marquantes:

Carlotta Ikeda, pionnière du butô avec une exposition (Du Japon vers la France, du cabaret au Butô), une conférence dansée et une création signée par ses interprètes historiques (Yumi Fujitani, Naomi Mutoh et Natsuki) qui rendent hommage à son art (Maison de la Culture du Japon, 23 janvier ; La MECA à Bordeaux, 24 janvier ; Regard du Cygne, 12 et 13 février). Une série de podcasts, réalisée en partenariat avec l’OARA, et un ouvrage coédité par micadanses et les Nouvelles Éditions Scala enrichissent cet hommage.
Raimund Hoghe, ancien dramaturge du Tanztheater Wuppertal de Pina Bausch avec About Love and Death d’Emmanuel Eggermont qui explore son héritage (20 et 21 janvier, Théâtre de la Cité Internationale).
Christine Gérard, chorégraphe et pédagogue. Seront présentées L’Éloge des possibles de Raphaël Cottin et trois pièces recréées par Aurélie Berland (Automnales, Nu perdu, La Griffe) célèbrant son œuvre (micadanses-Paris, 27 et 28 janvier ; Théâtre du Garde-Chasse, 26 janvier).

Œuvres inscrites dans l’Histoire et les rituels

Betty Tchomanga : Histoire(s) décoloniale(s) (Théâtre de la Bastille, 29 janvier au 1ᵉʳ février).
Samaa Wakim et Samar Haddad King : Losing it, une réflexion sur la Palestine (Théâtre de la Bastille, 7 au 12 février).
Nathalie Pernette : Wakan – Un Souffle, une œuvre inspirée des rituels japonais (Théâtre de Châtillon, 28 janvier).

Réinterprétations et créations vibrantes

Jean-Claude Gallotta et Josette Baïz revisitent Ulysse (24 et 25 janvier, Carreau du Temple).
• La Cie Mossoux-Bonté transforme une œuvre emblématique : Les Nouvelles Hallucinations de Cranach l’Ancien (4 février, Centre Wallonie-Bruxelles).
Sharon Eyal présente Love Chapter 2, une performance hypnotique (6 au 8 février, Espace 1789).

Paris et Bordeaux : Une danse ancrée dans le territoire

Cette édition investit 20 lieux partenaires à Paris et en banlieue, tout en faisant un détour inédit par Bordeaux, où une partie de l’hommage à Carlotta Ikeda prendra vie. Cette ouverture géographique renforce la dimension universelle de la mémoire chorégraphique.

Informations pratiques et billetterie : Faits d’hiver danse festival

« Il n’est jamais trop tard pour bien faire : cette 27e édition se tisse d’une thématique pour la première fois depuis la création du festival  : celle de la mémoire ou, exprimé d’une autre manière, de l’hier contemporain. En effet, à quoi bon se souvenir si ce n’est pour relancer le présent, l’interroger et, pourquoi pas, le revivifier ? Ni recherche du Paradis perdu, ni soumission à l’histoire, mais plutôt une constatation brute : la danse se conjugue aussi au passé, ce qui ne met pas en doute sa faculté d’innovation. Le chantier de Notre-Dame de Paris prouve combien reconstruire « à l’identique » contient d’adaptation au temps présent et à la découverte. Inventer est rare. Mais les univers artistiques personnels et signés sont nombreux. La problématique dépasse largement celle du répertoire. Il y aussi les techniques, les thématiques, les passassions. Empreintes, traces, savoirs, tout ce qui remue en eaux profondes demande à être exposé à nouveau. Donc, créations, recréations, reprises, redécouvertes, hommages, revivifications historiques… Un terreau riche et varié. Echo de préoccupations de chorégraphes d’aujourd’hui, reflet de notre société en interrogation. » Christophe Martin

©Douglados Magali pour Kantik de Perrine Valli