Revenir vers Jean Baptiste
« Si ce n’est toi, c’est donc ton frère » ou l’appel vertigineux de Jean-Baptiste André à découvrir l’ autre comme une entité complémentaire, douce et capable de rapports vertigineux.
Une virtuosité à couper le souffle, une simplicité démoniaque, une humilité sincère servent le propos de ce trio Qu’après en être revenu. Parfois, nous avons la sensation de rêver, de flotter dans un état cotonneux car les danseurs voltigent au dessus du sol faisant fi de l’attraction terrestre mais la volonté de répétition du mouvement, son élégance, le fruit de milliers d’heures de travail nous ramènent au cœur de la danse et de l’envie de l’homme : rejoindre l’autre et partager son rêve.
Cette ténacité, ancrée dans les corps tout autant que la légèreté et l’audace dont ils font preuve nous emmène en voyage, nous rappelle notre attachement à la terre aux autres et à notre ultime besoin de croire en une relation possible, fondée sur un rapport de confiance et d’équité.
Une scénographie aux tons sombres et émouvants soutient le déroulement confiant de cette pièce qui n’est pourtant qu’à ses débuts. Tout porte à croire qu’elle nous emmènera loin et fera encore de nombreux heureux !
Léonne de Beausoleil – Le Triangle, Rennes (Mars 2011)
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