Pour sa 37e édition, Dansa València programme 33 oeuvres nationales et internationales sous le slogan « Dulce rugir » (le doux rugissement). Le festival, qui se déroule du 13 au 21 avril, se déploie dans 20 lieux différents, allant des salles privées et publiques aux musées, places et parcs. Cette manifestation culturelle, organisée par l’Institut Valencia de Cultura, propose des pièces qui revendiquent le lien et le détachement serein dans des temps instables.

A l’occasion de la conférence de presse du festival Dansa València 2024, l’évènement a été salué par le directeur général de la Culture, Sergio Arlandis, comme « un lieu de rencontre unique pour la danse nationale, étant de facto un lieu clé pour la visibilité et la commercialisation des arts du mouvement en Espagne ».

L’objectif est en effet que Dansa València devienne le référent national du secteur, ainsi que la plateforme Espagnole de la Danse Contemporaine, une référence nationale à laquelle tous les acteurs culturels internes et externes se réfèrent, suivant le modèle existant dans d’autres pays européens. Il convient de noter que ce festival bénéficie du soutien d’un grand nombre de communautés autonomes, de la Fédération de Danse et de la Fundación SGAE.

La directrice de Dansa València, María José Mora, a mis en avant lors de la présentation que le programme du festival « est conçu à partir d’un engagement envers la qualité et un équilibre entre les différentes formes d’art du mouvement ». Ainsi les spectateurs pourront  » voir une radiographie de la création contemporaine espagnole, composée à la fois de compagnies établies et d’artistes émergents. De manière abstraite, durant tout le festival, nous apprécieront à la fois un désir de recherche et de poursuite de réalités alternatives et partager des temps plus humains et paisibles », a-t-elle précisé.

Parmi les nombreux itinéraires possibles cette année, il y a des spectacles pour un public familial en collaboration avec le Teatre Escalante, la Diputación de València, ainsi que le cycle qui inaugure annuellement l’exposition, Moviments Urbans, en collaboration avec la Mairie de València, où la danse surprend la population dans des espaces muséaux et urbains.

Portrait actuel de la danse valencienne

Dispersée dans sa programmation, on trouve une représentation de 15 compagnies locales d’origines, de personnalités et de parcours différents. Le 16 avril, à la Sala Matilde Salvador, le festival assume son rôle de dynamiseur du secteur professionnel de la région avec le Focus Valencià, où il accueille en format de ‘showcase’ les dernières pièces de Cave Canem, Alicia Reig, Irene de la Rosa, Ana Lola Cosín et Mauricio P. Fayos.

Le festival mise sur de jeunes artistes comme Jacob Gómez, Andrea Dolz Burdeos et Marta Sofía Gallego e Inka Romaní. Il présentera également deux nouvelles productions, Fandango Reloaled, d’Inka Romaní et Zenez, de Fil d’Arena. Dansa València met également en avant les compagnies valenciennes les plus expérimentées, telles que Taiat Dansa et Cía. La Siamesa.

Cette édition accueille également des créateurs venant d’autres régions qui ont choisi València pour développer leur carrière professionnelle. C’est le cas du Colectivo Sin Par, composé de Lara Miso et Wilma Puentes (Andalousie). En sens inverse, le festival cherche également à attirer à nouveau les Valenciens et les Valenciennes qui travaillent à l’extérieur, comme Mar García, Javier Soler et Joaquín Collado.

Depuis l’année 2021, Dansa València programme des spectacles internationaux. Cette édition présente deux nouvelles œuvres en provenance du Brésil et de la France. Ainsi, la chorégraphe de Rio de Janeiro, Alice Ripoll, présentera Zona Franca, une pièce qui est une intersection entre la danse de contact, TikTok, l’afro-house et le « passinho ».

Le festival se clôturera le 21 avril au Teatre Principal avec Roommates, un programme du Ballet National de Marseille qui célèbre la diversité des écritures des chorégraphes ayant contribué à la vision du collectif dirigé par cette prestigieuse institution, (LA)HORDE.

(communiqué de presse)

©Maria Alperi (Mont Ventoux – Kor’Sia)